jeudi 9 avril 2015

POUR DES ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA NATION (Suite)

DÉSHONORER LE POUVOIR DE L'ARGENT

L'argent ne peut plus être notre maître. Tournant le dos à notre histoire et à notre géographie, à nos arts, à notre habileté, nous avons refusé notre croissance à partir de notre être et de nos ressources. Préférant l'immédiat de quelques-uns au moyen-terme de tous, nous avons choisi d'élargir épisodiquement le petit cercle des privilégiés et continuons d'étouffer les énergies du plus grand nombre. L'argent devenu notre maître nous dicte toutes nos extravagances, toutes nos faiblesses, tous nos abus. A cause de l'argent qu'il nous faut à tout prix, nous nous mettons en danger de n'avoir plus de culture authentique, pas de liberté, plus de respect pour rien, plus de famille


Le pouvoir ne peut plus être confisqué par quelques-uns pour l'écrasement des autres. Oh! Certes, toute société doit s'organiser autour de quelques idées fondamentales. Elle doit se donner des dirigeants pour la conduire et servir les intérêts généraux. Mais nous apprenons, tous les jours, à nos dépens "que tout pouvoir livré à lui-même devient fou". Or, l'autorité se fonde sur la raison et si tu commandes à ton peuple d'aller se jeter à la mer, il fera la révolution. Mais parce que le pouvoir facile nous a tenté, parce que nous y tenons à tout prix, parce que sans lui nous paraissons vides à nous-mêmes, nous n'épargnons rien: violences de toutes sortes, tortures, meurtres avoués ou non...pourvu que nous sommes sûrs d'être seuls à bord et que nous régnons. Nous oublions que " celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois et de leur donner quand il lui plaît de grandes et terribles leçons. C'est ainsi qu'il instruit les princes, non seulement par des discours et des paroles, mais par des effets et par des exemples". Là encore l'œil de la conscience s'est allumé et nous poursuit dans la tombe de nos épreuves. 


Vous me pardonnerez de ne pas savoir par où commencer dans le détail de nos souffrances. Depuis les enfants de la rue, les femmes devenues nos choses alors qu'elles sont nos mères, nos soeurs, nos filles et nos références de valeurs sûres; une jeunesse sans éducation, sans formation, sans travail, sans considération et donc sans avenir. 

Vous me pardonnerez de ne pas exprimer à votre place le détail de toutes vos souffrances parce que chaque seconde, chaque minute, chaque jour, chaque mois, chaque année qui passe, chacun de nous -sauf pour ceux qui sont dans la posture du "Wait and see"-, avons le cœur bouleversé et l'esprit troublé. 


Il est plus que temps que le peuple proclame, sans ambiguïté, en toute souveraineté, ses États Généraux de la Nation. 

Pourquoi cette révolution? Cette révolution est fondée sur la vérité, " la vérité qui suscite au plus timide front que son amour visite, une seraine audace à l'épreuve de tout". Cette vérité EST que nous Avons mail. Un peuple qui a mal et qui le ressent est un peuple en voie de salut, car ce qui fait mal, très mal, saisit l'homme tout entier et accélère le processus de d'irruption de l'esprit en lui. 

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